Le Syndicat des Enseignants du Togo (SET) secoué par l’arrestation de certains de ses membres.
En grève depuis quelques semaines et sanctionné par le reversement de 146 de ses membres, le SET serait-il en conflit avec la loi syndicale ?
Selon des sources, Samedi, 03 responsables de ce syndicat d’enseignants ont été arrêtés samedi par les éléments du Service Central de Recherches et d’Investigations criminelles (SCRIC) où ils ont été déposés par la suite. Il s’agit du Secrétaire de la région maritime, Bayamina, du secrétaire général adjoint Kossi Kossikan et Joseph Toyou, secrétaire de la région des Savanes.
Selon Togobreaking news, ils ont été appréhendés dans la maison de l’informaticien en charge de la confection des cartes des membres du Syndicat.
« Les collègues de l’intérieur étaient à Lomé pour leur carte de membre. Mais débordé, notre collègue informaticien n’arrivait pas à répondre vite à l’attente des demandeurs. Nous lui avions dit de trouver un autre informaticien pour le seconder ; et c’est quand les camarades étaient partis retirer leur carte que les forces de l’ordre et de sécurité sont venus les arrêter », détaille le SG du SET,M. Mawouegna, cité par le site d’information Togobreaking news.
Le Secrétaire général du SET informe que l’informaticien a été aussi arrêté pour avoir établi de fausses cartes d’identité au Nigéria, selon la police.
Les 3 syndicalistes et l’informaticien ont passé leur première nuit samedi au SCRIC sans avoir parlé à leurs avocats.
« Dès leur arrestation, nous avons confié le dossier à Me Célestin Agbogan. Mais malheureusement, il n’a pas pu s’entretenir avec les camardes membres parce que l’accès au SCRIC lui a été interdit d’accès », a dénoncé Felipe Lanibre Mawouegna.
Le SET est déclaré illégal par le gouvernement togolais et n’a pas par conséquent, le droit de mener des mouvements sociaux.
Des membres de ce syndicat ont été déjà interpellés en janvier dernier. Plusieurs de leurs membres ont été également renvoyés du corps enseignant et reversés dans la fonction publique pour avoir observés les derniers mouvements de grèves.
Notons que cette dernière attestation est dénoncée par le SET.
