Les fédérations africaines de football se réunissent ce vendredi 12 mars 2021 dans le royaume chérifien pour choisir un nouveau président de la Confédération africaine de football.
Alors que l’élection s’ouvre à quelques heures, l’on connaît déjà le vainqueur, celui qui va briguer les 04 prochaines années à la tête de l’instance du football continental.
Une CAF fragilisée et aux ordres de la FIFA
Selon plusieurs sources, Jiani Infantino, le Président de la Fédération Internationale de Football Association déciderait de qui pour diriger la CAF les quatre prochaines années.
Le suisse en tournée dans la plupart des capitales africaines pour préparer sa nouvelle élection aurait fait pression sur les autres challengers en course pour faire alliance avec le milliardaire sud-africain Patrice Motsepe.
Jacques Anouma de la Côte-D’ivoire, Augustin Senghor du Sénégal et Ahmed Yahya de la Mauritanie ont renoncé une semaine avant l’échéance, à se présenter à cette élection du président de la CAF pour laisser le champ libre au magnat du pays arc-en-ciel.
Une attitude de la FIFA qui a suscité la colère de Jacques Anouma mais aussi l’opinion africaine et mondiale. On parle notamment d’une nouvelle forme d’impérialisme et d’ingérence en Afrique, puisque l’acte est d’abord politique.
Une élection ou un couronnement
Plus de suspens dans ce soit disant élection du président de la CAF. Le Sud-Africain Patrice Motsepe reste le seul candidat en lice. Il sera sans nul doute le vainqueur sans gloire de cette pagaille orchestrée de toute pièce. Ce sera donc une élection par acclamation ou encore mieux un couronnement.
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Une honte pour l’Afrique et ses élites
Face à ce qu’on peut appeler « dérive deuxième partage de l’Afrique », les 54 fédérations qui composent la CAF n’ont pas levé leur petit doigt pour protéger la souveraineté de cette CAF fragilisée par les décideurs de la FIFA avec la complicité des africains eux-mêmes. Cette épisode noire et de trop pour le football africain et éhontée pour le continent et ses soient disant « élites ou leaders ».
Une cérémonie de l’unité africaine ou une division en téléchargement ?
Lors de la finale de Can des U17 en Mauritanie les 04 candidats déclarés s’étaient réunis au centre des Congrès pour une rencontre dite « cérémonie de l’unité africaine » pour sceller un consensus à la tête de la CAF.
Cependant, la liberté emprisonnée, les magouilles de coulisse, la cupidité, l’intérêt personnel et surtout l’achat de conscience porte en eux une crise qui va éclabousser l’instance dirigeante du football africain lors de ce prochain mandat.
Patrice Motsepe sera élu par acclamation certes, mais une chose est sûre : les tensions et crises au sein de cet organe de football continental qui a toujours briser la gloire du sport roi sur le continent noir sont loin d’être résolus.
Jacques Bauer
