Les partis membres de la Dynamique Monseigneur Kpodzro ( DMK) ne prendront pas part à la 2e réunion du Cadre Permanent de Concertation.
Ils l’ont fait savoir à travers un communiqué de presse rendu publique ce 14 mars 2022.
Les partis politiques composants la DMK disent non à l’invitation à prendre part à la 2e réunion du Cadre Permanent de Concertation.
En effet, les partis politiques CDPA, DSA, MPDD et le NID, membres de la DMK, « ont reçu le 8 mars 2022, une lettre du Ministre d’Etat en charge de l’administration territoriale, les invitant une énième fois le 15 mars 2022 à 15:30, à une réunion du Cadre Permanent de Concertation (CPC).
La DMK tient à informer les Togolaises et Togolais de la teneur de leur réponse au gouvernement de fait », ont-ils fait savoir.
La DMK se dit étonnée de cette insistance à la voir participer au CPC, alors qu’aucune disposition n’est prise à ce jour pour considérer les préoccupations justifiant son refus de s’associer à ce dialogue tel qu’il est conçu .
« D’abord, le gouvernement de fait n’a posé aucun acte montrant sa volonté de régler la grave crise postélectorale née de l’élection présidentielle du 22 février 2020, doublée d’une crise socio-économique qui rend la vie quotidienne extrêmement pénible pour les Togolais.
Ensuite, le gouvernement de fait n’a posé aucun acte pour le retour effectif et sécurisé des exilés politiques au rang desquels Monseigneur KPODZRO, le Président Agbéyomé KODJO, messieurs Tikpi ATCHADAM, Olivier AMAH, François BOKO.
Enfin, la centaine des détenus politiques continuent de croupir en prison. C’est le cas de Jean Paul OMOLOU, Djimon ORE, des militants du PNP et des personnes impliquées dans l’affaire dite des « tigres révolutions », notamment Leyla Nambea MEHLOUWA, cette jeune maman allaitant son bébé de sept mois au moment de son arrestation et dont nous ne cessons d’exiger la libération », avancent-ils pour justifier ce refus.
Selon la DMK, « le gouvernement de fait continue de poser des actes empêchant la DMK et aussi d’autres acteurs qui le dérangent de se réunir et de mener sereinement leurs activités politiques conformément à la liberté de manifestation, un droit constitutionnel finalement confisqué ».
Elle dénonce le fait que le gouvernement qu’elle qualifie « de fait » n’a ni démontré concrètement sa volonté de combattre le pillage des ressources de l’Etat et la corruption que ne cessent de dénoncer les médias ni de juguler la crise sociale endémique empêchant nombre de compatriotes de manger à leur faim, de se soigner et d’éduquer leurs enfants.
La DMK prend l’opinion à témoin, qu’elle ne cesse de montrer sa volonté de trouver une solution durable à la grave crise que traverse le Togo. Ainsi, elle a envoyé au groupe d’ambassadeurs des pays et institutions partenaires du Togo dit « G5 », sur sa demande, un mémorandum de sortie de crise. Une demande dont elle dit attendre toujours la suite.
La formation politique chère à Monseigneur Kpodzro affirme avoir initié et dépêché une délégation qui fut reçue à Bruxelles, le 9 décembre 2021 par la commission de l’Union Européenne. Cette dernière lui a fait comprendre qu’elle va lui revenir avec un chronogramme précis pour aider le Togo à sortir de cette crise.
« Au vu de tout ce qui précède, la DMK regrette que le gouvernement de fait continue à se complaire dans une diversion méprisante pendant que les Togolaises et les Togolais gémissent dans une immense souffrance », dit-elle.
La DMK pense sincèrement que le gouvernement de fait rendra un énorme service au peuple en abandonnant sa voie sans issue. Il doit se ressaisir pour écouter enfin et pour une fois au moins les cris des concitoyens en instaurant un dialogue franc et sincère afin d’éviter au Togo des lendemains sombres.
La DMK dit renouveler son adhésion à toutes initiatives de discussions pour sortir le Togo de cette crise récurrente, mais à condition qu’elle soit sérieuse et sincère.
« Mais eu égard aux nombreux obstacles susmentionnés qui jalonnent la possibilité d’échanges fructueux et constructifs, les partis politiques membres de la DMK ne pourront pas donner une suite favorable à l’invitation du gouvernement de fait, à cette 2e réunion du CPC », conclut le communiqué cosigné par la CDPA de Kafui ADJAMAGBO-JOHNSON DSA de Nwakin TARGONE SAMBIRI ; MPDD représenté par son 1er vice-président Gérard Komla ADJA et le NID de Kokou ZIDOL-GBODONON.
LA RÉDACTION
