La marche est une forme des activités physiques et sportives qui fait du bien à l’organisme. Sa pratique sur de très longues distances paraît être anodine. Pourtant c’est possible quand on y met le courage et la ténacité.
Incroyable mais vrai. Un jeune togolais a récemment parcouru l’axe principal du pays (Lomé-Cinkassé) long de 660 kilomètres, en 10 jours. Il s’agit du jeune Atakora Moubarak.
En 10 jours de marche, il a atteint l’extrême nord du Togo (Lomé, capitale du Togo situé à l’extrême sud par rapport à Cinkassé l’extrême nord du Togo),un défi jamais relevé auparavant et plutôt passer sous silence.
Même si au départ, le jeune Atakora Moubarak n’a pas cru édicter cet exploit malgré ses nombreuses séances d’entraînement, il finit par le faire grâce à son amour pour le sport, sa volonté, l’envie de relever le challenge à lui lancé par ses amis, surtout les bienfaits de la marche pour la santé humaine, de sacrifices et les préparatifs.
« Au début ce n’était pas du sérieux, je savais quelque part c’est-à-dire qu’instinctivement je savais que je devais courir. Le 27 août 2019 on était au bez(rassemblement de jeune au quartier zongo, lomé) quand un ami a soulevé la question de savoir si c’était possible de parcourir toute l’étendue du territoire à pied. Il m’a alors posé la question pourquoi je m’entraînais tout le temps et je lui ai dit que c’était pour être prêt pour cet exercice. Il dit alors pourquoi ne pas essayer de relever le défi. C’est là que les autres gars avaient arrêté de siroter leur thé et commençaient à dire que mon frère tu vas mourir oublie ses connerie. Le fait que toutes ses personnes là ne croyais pas une seconde m’a fait un clique parce que pour moi j’avais enfin trouvé un moyen de me motiver. C’est comme ça qu’il m’a fallu un an pour enfin vraiment me décider et un an pour me préparer physiquement. J’ai tout préparé et planifier moi-même jusqu’à la veille avec les économies de pendant deux ans »,
a-t-il confié.
Il a donc fallu désormais que le Moubarak passe de l’envie , du rêve à l’acte. Le 22 août 2021, il a enfin décidé. Ce qui marque le début d’une aventure qui peu probable au coup d’envoi.
Le récit du parcours:
« Le premier jour, on a quitté de Lomé sans trop forcer. Nous étions arrivés il faisait déjà presque noir et nous avions loger dans un hôtel sans savoir que les difficultés qu’on allait vivre vont commencer à partir du deuxième jour. C’est comme ça que le deuxième jour , on est arrivé à Atakpamé. Nous avions quitté le lendemain Atakpamé pour Nyamassila. On ne pouvait même plus se permettre de loger dans un hôtel avec les difficultés financières. Ce sont les habitants de la ville qui nous ont donné une pièce dans laquelle on a passé la nuit. Je suis très reconnaissant pour tout ce que mon équipe a fait pour moi puisqu’il faut rappeler que c’était les seules personnes à mettre en pause leurs activités et de bien vouloir m’accompagner.

Au niveau de Bafilo
C’est comme ça que les jours se sont enchaînés jusqu’au sixième jour de Bafilo-kanté, la journée avec la plus de résistance à laquelle j’ai eu à faire face. Parce qu’il fallait grimper les montagnes et descendre et monter pour arriver à Kara faire de même arriver à Pia et les vallées de Niamtougou et en suite Defalé.

Au niveau de Défalé

Au niveau de la faille d’Alédjo
J’étais presque mort. C’était la journée qui m’a le plus brisé durant le parcours et c’est comme ça que j’ai donné le nom de «Fameuse briseuse d’âme» à ce parcours.
Ensuite, on a enchaîné avec des hauts et des bas jusqu’à Cinkassé.
En seulement 10 jours je pense avoir vécu plus longtemps que la plus vieille de mon quartier. Aujourd’hui c’est un exploit qui me semble un peu ridicule parce que depuis j’ai changé ma perspective des choses. Et pourquoi pas Lomé Cinkassé en trois jours », a témoigné Moubarak ATAKORA.
Il projette l’organisation d’une compétition de marche entre (Lomé et kpalimé) le 13 août 2022 ainsi que Dakar-Lomé dans les prochaines années.
Un exploit qui sort un peu de l’ordinaire mais réalisé par le jeune togolais Moubarak ATAKORA.
Bonne chance au champion.
Récit recueillit par JACQUES BAUER et Jabin Kissèm BAKOUYOU
