Le Mali est à nouveau plongé dans une crise politique. Le pays vit depuis ce lundi une nouvelle instabilité avec l’arrestation du Président de la Transition Bah N’daw et son Premier Ministre Moctar Ouane.
Ils sont conduits au camp de Kati (15 km de Bamako), où l’ex président déchu Ibrahim Boubacar Keïta était détenu par les mêmes putschistes en août 2020.
La composition d’un nouveau gouvernement : la goute qui a fait déborder le vase
Ces interpellations surviennent à quelques heures de l’annonce du nouveau gouvernement. Bah N’Daw et Moctar Ouane, ont été conduits sous escorte militaire à Kati suite aux mouvements de troupes enregistrés dans le camp militaire de Kati et dans la capitale Bamako. Les sources indiquent que le vice-président de la transition et commanditaire en chef du coup d’Etat qui a renversé IBK en août 2020, serait en colère après l’annonce du nouveau gouvernement dans lequel deux de ses membres influents seraient écartés.
Il s’agit du colonel Modibo Koné, ministre de la Sécurité et de la Protection civile dans le précédent gouvernement de transition qui a perdu son poste au profit du général Mamadou Lamine Ballo et enfin le colonel Sadio Camara remplacé à la tête du ministère de la Défense par le général Souleymane Doucouré.
La CEDEAO et l’UA haussent le ton
Face à ce nouveau coup de force, la CEDEAO et l’UA, à l’instar du Comité Local de Suivi de la Transition au Mali condamnent, dans un communiqué conjoint, ce nouveau cou d’état. Ces organisations exigent la libération des deux autorités et demandent que la transition suit son cour normal selon le délai imparti.
Une délégation de la CEDEAO conduite par l’ancien président nigérian Gudluck Jonathan est attendue ce mardi à Bamako afin de trouver une solution.
