Le sommet sur le financement des économies africaines organisé à Paris à l’initiative du président Emmanuel Macron s’est achevé mardi 18 mai dans la soirée, avec comme principale annonce un soutien de la communauté internationale sur le plan sanitaire, mais sans prendre d’engagement financier ferme sur le plan économique.
Le Fonds Monétaire International (FMI) estime que <<jusqu’à 285 milliards de dollars de financements supplémentaires sur la période de 2021 – 2025 seraient nécessaires aux pays africains, dont près de la moitié aux pays africains à faible revenu, pour renforcer la réponse apportée à la pandémie.>> Pour l’institution dirigée par la Bulgare Kristalina Ivanova Gueorguieva <<sans action collective, le financement et les objectifs du programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’agenda 2063 de l’Union Africaine seront compromises>>
Tout porte à croire qu’avant de définir leur programmes de développement les dirigeants de l’Union Africaine n’étaient pas sûr d’eux-mêmes. Le continent le plus riche au monde en ressources naturelles est paradoxalement le continent le plus pauvre, il y a de quoi s’inquiéter. Il était question de parler du ralentissement économique d’après la crise (sanitaire), qui a touché le monde entier et particulièrement le continent Africain qui selon les études enregistre en vingt cinq ans sa première récession et un recul de 2,1%. Mais pour Chicot Eboué, professeur des universités en science économique à l’université de Lorraine :
<<la pandémie n’est pas la seule cause, car la situation est tout à fait prévisible bien avant même la pandémie.>>
Rappelons que l’objectif de ce sommet était de lancer un « New Deal » selon l’expression du président français, afin de relancer les économies africaines asphyxiées par les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19. L’ambition était de récolter 100 milliards de dollars pour combler en partie le besoin de financement de l’Afrique
Le <<New Deal>> Africain, comme ils le surnomment comporte trois aspects non négligeable : Dette, vaccin et DTS (Droit de Tirages Spéciaux). Ce dernier permet de fournir des devises aux pays qui en ont besoin sans créer de dettes supplémentaires. Faudrait le souligner que sur les 650 milliards de dollars de DTS octroyés par l’institution financière, l’Afrique ne prend qu’une infime partie (33milliards de dollars), ce que Macky Sall, Président Sénégalais qualifie de <<goutte d’eau>>.
Cette répartition, ajoute la FMI, s’octroie en fonction des quotes-parts de chaque pays au sein de l’institution. Suite à l’indignation de SEM Macky Sall, la France se dit prêt avec le Portugal et lance un appel aux autres pays disposant d’une grande quote notamment les Etats Unis afin de revoir à la hausse l’aide de l’Afrique.
Comme le disait un homme politique africain: <<les dirigeants Africains sont revenus les mains pleines de promesses.>> Vivement que l’Afrique retrouve le bout du tunnel.
CéAh

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