La Journée internationale des droits de la femme, célébrée le 08 mars de chaque année, a été respectée ce mercredi dans le monde entier sous le thème : « pour un monde digital inclusif: innovation et technologies pour l’égalité des sexes ».
Le Groupe des Syndicats Autonomes ont observé la célébration des droits la Femme ce mercredi 08 mars 2023 à Lomé.
Le Comité des Femmes de ce groupe syndical ont marqué cette journée sous le thème : « Genre et Relations professionnelles ». Elles se sont retrouvées pour réfléchir sur les enjeux liés au respect de leurs droits surtout dans les milieux de travail.
Dans une déclaration lue devant les médias, elles rappellent le contexte de la journée du 08 mars, son objectif et demandent l’autonomisation des femmes dans tous les domaines. « Nous célébrons la journée internationale de la femme, une journée dédié à honorer les réalisations des femmes et à sensibiliser le public aux défis auxquels les femmes sont confrontées dans leur quête d’égalité et de justice », a lu la Présidente du Comité des Femmes GSA, Mme DJOSSOUVI AFIAVI Kafui.
Selon elle, le thème choisi est associé au thème de la 67ème session de la Commission de la condition de la femme « L’innovation, le changement technologique et l’éducation à l’ère du numérique pour réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles ».
Selon le rapport Gros plan sur l’égalité des sexes en 2022 d’ONU Femmes, l’exclusion des femmes du monde numérique a « réduit de 1 000 milliards de dollars le produit intérieur brut des pays à revenu faible et intermédiaire au cours de la dernière décennie, une perte qui atteindra 1 500 milliards de dollars d’ici 2025 si rien n’est fait ». Pour inverser cette tendance, le Comité des Femmes du GSA propose qu’il faudra s’attaquer au problème de la violence en ligne, dont une étude portant sur 51 pays a révélé que 38 pour cent des femmes avaient personnellement été victimes.
Au Togo, le groupe dit avoir noté plusieurs avancées en matière de protection et de promotion de l’égalités de sexes. Il s’agit, de « la modification de la loi n° 2011-006 du 21 février 2011 portant code de sécurité sociale pour renforcer les droits sociaux de la femme, en ce qui lui confère non plus la moitié mais la totalité de la rémunération journalière moyenne à l’arrêt de travail consécutif aux congés de maternité, la modification de la loi n° 2012-14 du 6 juillet 2012 portant code des personnes et de la famille, modifiée par la loi n° 2014-019 du 17 novembre 2014 et qui s’inscrit dans la suite des réformes successives améliorant ainsi le statut civil, le positionnement familial et les droits matrimoniaux,la modification de la loi n° 2015-10 du 24 novembre 2015 portant nouveau code pénal, modifié par la loi n°2016-027 du 11 octobre 2016, instaurant la protection de la femme contre le harcèlement physique, moral et économique ». En outre, elle prend en compte de nouvelles catégories de personnes en l’occurrence les femmes âgées et les handicapées.
Outre ces mesures, on note également la modification de la loi n° 2021-012 du 18 juin 2021 portant code du travail, est relative à la protection de l’emploi de la femme salariée pendant la période de la grossesse, de l’accouchement, du congé de maternité et de l’allaitement, la loi N° 2022-020 portant protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel au Togo.
« Nous félicitons les plus Hautes autorités de la République Togolaise pour ces instruments juridiques de protection et de promotion de l’égalité des sexes dans notre pays, nous remercions le Bureau Exécutif National du GSA et son Secrétaire Général, le Camarade Awoula Yati BABA pour cette initiative d’organiser une conférence- débats pour discuter des pratiques de la promotion et l’égalité des sexes en entreprises », ont-elles témoigné.
Elles invitent à prendre conscience des inégalités qui existent encore dans les sociétés et à travailler ensemble pour les éliminer car, disent-elles, « les femmes ont souvent été sous représentées et sous évaluées dans le monde du travail mais nous sommes dans une ère où il est temps de changer cela ».
Les femmes de la Centrale syndicale, le Groupe des Syndicats Autonomes (GSA), profitent de cette journée internationale de la femme pour faire des doléances à l’endroit des Secrétaires Généraux des Centrales syndicales du Togo, des parents d’élèves, des dirigeants d’entreprises et des plus hautes autorités de la République togolaise.
Il s’agit entre autres, de favoriser les orientations des jeunes filles vers les filières scientifiques puisque cette dernière décennie, les jeunes filles figurent parmi les meilleurs apprenants à tous les niveau des cursus scolaire, diffuser les instruments juridiques concernant la promotion et la protection de l’égalité des sexes respecter toutes les dispositions concernant la promotion et la protection de l’égalité des sexes, légiférer sur les quotas pour les recrutements, les nominations des femmes à tous les niveaux a savoir: en entreprises et dans la fonction publique par exemple 30% des dirigeants dans chaque entreprise et pour tous les recrutements, aujourd’hui le Togo compte 8 millions d’habitants dont plus de 50% femmes, protéger les femmes sur les lieux de travail par la ratification des conventions 189 et 190 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).
Enfin, elles demandent la création d’un environnement social qui valorise et soutient les femmes dans leur développement.
Il est à noter qu’une conférence débat sur les questions liées aux conditions des femmes dans les milieux du travail, a mis fin à cette célébration.
Jacques Bauer
