Au Togo ces derniers temps, plus besoin de le dire, nous assistons à une foire aux suicides, des morts en cascades et nombreux sont ces togolais qui se posent beaucoup de questions : Qu’est-ce qui ne va pas? Pourquoi et pour quoi? qu’est-ce qui n’a pas marché ?
Force est de constater qu’il est devenu monnaie courante sur la terre de nos aïeux de voir hommes, femmes, ou jeunes décider de mettre fin à leur vie. Les raisons se résument aux vicissitudes de la vie.
Un père de famille qui décide de mettre fin à sa vie et celle de ses deux enfants, une jeune fille lycéenne qui a choisi de passer la corde au cou à guérinkouka, un enseignant qui a choisi de s’éventrer, un agent municipal pendu dans sa maison à Ségbé, la jeune femme qui se pend devant son enfant de 5ans à Ahépé, un jeune retrouvé mort la corde au cou dans le nord du pays plus précisément à Bassar le 21 mai dernier.
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Devant ces actes récurrents, qui a vraiment démissionné ? L’Etat? Le citoyen lui-même ou c’est la nature qui donne plus envie de vivre? Ou encore c’est le manque de moyens financiers ? Toutes ces interrogations des citoyens nous poussent à en poser d’autres. Quel est le rôle régalien de l’État en ce qui concerne le bien être de la population ? Sommes-nous à l’ère du suicide? Les togolais ont-ils franchi le Rubicon ? Il nous revient de faire un constat simple, l’extrême niveau de vie précaire auquel font face les togolais. Le chômage, les dettes surdimensionnées des commerçants auprès des institutions financières, la chèreté de la vie qui est incompatible au train de vie, bref les conditions sociales des togolais ne leurs permettent plus d’avoir confiance au vivre togolais. Chers dirigeants, ça fait peur.
Même si le suicide est un acte de lâcheté, n’ont-ils pas raison que les soucis s’arrêtent au tombeau ? Nous avons tous une part de responsabilité. Les parents, éduquer bien bien vos enfants dès leur jeune âge. Le suicide n’est pas la solution.
CéAh
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