En arrivant au pouvoir le 24 janvier 2022, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba s’est engagé à lutter contre l’insécurité au Burkina-faso.
La question est de savoir “s’il pourra mettre fin au blocus imposé par les Jihadistes à la population de plusieurs villes du pays ?”
Est-ce la fin de la relative accalmie qu’avait connue la ville de Djibo ces dernières années ? Depuis une dizaine de jours, la route menant à cette ville de la région du Sahel a été bloquée par des Jihadistes.
« Djibo est totalement isolée. Des Jihadistes ont empêché les camions de poursuivre leur voyage et leur ont intimé de faire demi-tour,
rapporte le maire d’une ville voisine.
Dans les quartiers périphériques, comme dans certains villages de la zone, ils ont contraint les habitants à quitter leur maison. Ceux-ci se sont tous réfugiés dans le centre de la ville. »
La conséquence a été immédiate : des tensions ont apparues, car même les choses les plus élémentaires sont désormais difficiles à obtenir.
« Nous commençons à manquer de vivres car il est impossible de se ravitailler. ”Le prix des produits de première nécessité ne cesse d’augmenter”. Le carburant, qui était passé à 1 000 F CFA le litre (contre 615 F CFA à Ouagadougou), est maintenant introuvable. On commence à se battre autour des points d’eau »,
confie un habitant de la ville à nos confrères des Jeune Afrique.
Pour rappel, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba est auteur de ”Armées ouest-africaines et terrorisme : réponses incertaines ? ” Livre dans lequel il expose les défaillances sécuritaires en Afrique l’ouest en proie au terrorisme. Et à en croire, il maitrise parfaitement cette situation.
Néanmoins, La situation sécuritaire au Burkina doit être un véritable case tête pour le président-putshiste.
